Les circuits courts à la croisée des besoins de tous. : Quelques pistes de réflexion …
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Les circuits courts s’inscrivent de fait, dans une optique de durabilité, et ce, qu’ils soient le résultat d’initiative citoyenne, de la profession agricole ou des collectivités locales.
Le développement des circuits courts et de l’économie de proximité peut en effet constituer un projet emblématique pour le territoire, par l’activation des compétences et des savoirs faire disponibles de l’ensemble des acteurs économiques et des habitants.
. Les effets ricochets des circuits courts sur l’économie et l’aménagement du territoire découlent de :
– la relocalisation des flux économiques liés à l’agriculture, voire au tourisme et aux filières bois énergie,qui favorise ou consolide des emplois locaux et non délocalisables.
– l’impact positif des activités agricoles sur l’environnement, les éco-systèmes, l’eau, les paysages, grace au dialogue recréé entre l’agriculteur et le consommateur
– le rééquilibrage de l’aménagement du territoire par la revalorisation des différentes fonctions et usage de l’espace rural (nourricier, économique, résidentiel, environnemental) qui permet de limiter voire contrer les fonctions spéculatives des processus d’urbanisation dans un contexte de renforcement de la concurrence foncière .
– la réponse aux attentes et besoins de la population d’une part, en terme de qualité de l’alimentation, aux points de vue gustatif et santé, et de la profession agricole, d’autre part en terme de qualité de vie professionnelle.
Comment, avant l’avènement généralisé des grandes surfaces, se nourrissaient les ménages de notre territoire?
Si la mondialisation a éloigné les territoires de leur vision des enjeux agricoles et alimentaires, la demande sociale comme les enjeux économiques et environnementaux les poussent à se réemparer de cette problématique.
L’idée d’une autonomie alimentaire et agricole au profit à la fois des producteurs , des consommateurs et du territoire, refait peu à peu son chemin….
Definir les circuits court existants entre les formes anciennes (marchés locaux, vente à la ferme….) et les formes les plus récentes, souvent socialement innovantes, n’est pas chose aisée. Il existe un foisonement de définitions avec des considérations différemment priviligiées:
– Proximité producteur/ consommateur
– Proximité géographique
– Ancrage territoriale
– Peu ou pas d’intermédiaires
D’autant plus que le sujet des circuits courts, s’il interpelle en premier lieu les enjeux de l’agriculture et la ruralité les dépasse pour englober ceux de l’alimentation: ainsi les formes d’auto-production se retrouvent englobées dans la même réflexion.
Le dénominateur commun de toutes ces approches est bien en premier lieu la proximité entre producteur et consommateur, quelle soit géographique, marchande, relationnelle avec pour corollaire la réduction du nombre des intermédiaires.
Un second dénominateur repose sur la qualité environnementale des produits.
Troisième convergence, celles des producteurs de consommateurs, de territoire et d’acteurs touristiques qui associent la recherche d’un mieux vivre à ce besoin fondamental qu’est l’alimentation, qu’il s’agisse de motivation ayant trait à la santé, à la valeur du terroir, ou à la saveur gustative des aliments.